DIA DE MUCHO, VISPERA DE NADA
de Jacques Albert
version radiophonique diffusée en 2013
SYNOPSIS
"Le vent est tombé, je crie Hélène je continue à crier pendant une bonne dizaine de minutes
sans m’interrompre pour reprendre mon souffle, une sirène un phare un point de ralliement une ancre une alarme."
Laponie suédoise. On marche pour le plaisir avec des skis et une pulka. Hélène et Jean s’aiment et se le montrent. Puis, le monde s’éloigne, s’estompe, dans le blanc du blizzard et dans la tempête, dans la folie.
Après Le Bon Chemin et SIG Sauer Pro, Das Plateau propose avec Dia de mucho, vispera de nada, son troisième travail sur l’écriture de Jacques Albert. Dia de mucho, vispera de nada, une divagation sonore et lumineuse, une zone de doute ou de frottement, entre fiction dramatique et abstraction plastique.
PRESSE
“Il y a une pièce de Jacques Albert, une très belle pièce de théâtre mise en scène par le collectif Das Plateau dans une lumière pleine de fumée et très blanche, évoquant la neige, évoquant l’avalanche à venir peut-être et le froid, surtout. Ils sont en Laponie Suédoise, ils sont deux, Hélène, Hélène n’est pas très bien, et puis lui, c’est l’autre, c’est le jeune homme, et à ce que je sache il n’a pas de nom. Ils ont une petite tente, ils parlent, ou tout du moins s’aiment-ils. Petit à petit la visibilité va baisser, ils vont avancer à l’aveugle, lui va chercher elle, elle va se perdre. Le titre de la pièce c’est Día de mucho, víspera de nada, je me souviens comme j’avais aimé cette pièce, aimer comme on aime d’amour, et c’est ça le thème de la semaine non ? et bien voilà, moi je me souviens de ça, Día de mucho, víspera de nada, jour de beaucoup, veille de rien”
Marie Richeux - France Culture
"Si on n’y prend pas garde, on peut disparaître. On peut l’air de rien fondre dans le paysage. Quand on choisit le blanc comme décor, c’est une menace. Ca peut devenir dangereux. Ca accélère l’effacement.
Ici, la destination est droit au nord. Laponie suédoise. Hélène et Jean y sont partis. Hélène et Jean s’aiment. Ils font de la chaleur avec ça. Jusqu’à ce que le froid, petit à petit, les éloigne du monde, fasse s’estomper la douceur. Les bruits des pas soudain ne cognent plus contre rien. Ils ne sont que de lointains échos. Dans le froid, dans la neige, la voix s’étouffe, s’éteint, elle envoie quelques signes de vie, mais ceux-ci se raréfient.
C’est dans le blizzard, une langue tranchante. Directe, calme, support d’images. Une langue cinématographique qui permet d’imaginer la luminosité, le blanc qui prend toute la place. La brise zèbre la vue, la rend incertaine. Un jour de beaucoup peut être la veille de rien. C’est le titre de cette hallucination sonore où rien n’est sûr de ce qui arrive vraiment."
Aurélie Charron - France Culture
ÉQUIPE ET PRODUCTION
Dia de mucho, vispera de nada de Jacques Albert - texte édité aux Editions Théâtrales (2012)
Conception et écriture du projet Das Plateau
Jacques Albert - Céleste Germe - Maëlys Ricordeau - Jacob Stambach
Une émission proposée dans l'Atelier de la Création Irène Omélianenko
Direction artistique Céleste Germe
Texte Jacques Albert
Avec Jacques Albert et Maëlys Ricordeau
Composition sonore Jacob Stambach et Bjarni Gunnarsson
Réalisation Isabelle Yhuel
Prise de son et mixage Philippe Palarès
Production Das Plateau
Coproduction et soutiens France Culture, Théâtre de Gennevilliers - Centre Dramatique National de Création Contemporaine, le Festival ActOral
Dia de mucho, vispera de nada est publié aux Éditions Théâtrales.
Dia de mucho, vispera de nada a été écrit par Jacques Albert dans le cadre d’une commande d’Hubert Colas pour la revue Espace(s) n°6.
SPECTACLE
La version scénique a été créée en 2011 au Théâtre de Gennevilliers - Centre Dramatique National